Cette croissance de la téléphonie mobile ne parvient pas à compenser la diminution des segments de marché de la téléphonie fixe ( 3,7 %, soit une chute des ventes de 133 millions d’euros), du transport des données (- 29,8 %, soit moins 48 millions d’euros) et des liaisons louées (- 6,7 %, soit moins 39 millions). Sur cette période, le marché des télécoms dans son ensemble accuse, en effet, un léger recul (- 0,4 %). Cette diminution des ventes de 30 millions d’euros n’explique pas à elle seule la vague de licenciements qui touche aujourd’hui l’ensemble des acteurs des télécoms (voir notre Evénement, page 6). Elle met néanmoins l’accent sur la restructuration du marché amenée par la banalisation ?” et la chute des prix ?” des services de base, y compris ceux liés aux mobiles et à internet. Les chiffres publiés par l’ART montrent, en effet, que si le nombre d’abonnés mobiles a augmenté ?” avec un taux de pénétration de 62,7 % au 30 juin dernier ?”, la facture moyenne, en revanche, a diminué sur l’année de 4,7 % pour se fixer à 25,3 euros pour 112,1 minutes de communication (0,2 % de hausse en volume). Ce mouvement de banalisation est également visible à travers la répartition des recettes du web : les volumes facturés aux clients finals ont progressé de 19,3 % en un an pour s’établir à 21,344 milliards de minutes au deuxième trimestre 2002, tandis que le chiffre d’affaires correspondant a diminué de 2,9 %, soit 9 millions d’euros de ventes en moins. Enfin, lune des plus fortes croissances (près de 70 %) revient au SMS, avec une moyenne de douze messages par mois et par abonné.
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