Intégrer les applications sans refondre l’existantContrairement aux apparences, le concept de portail n’est pas clairement défini et accepté par les entreprises. Les éditeurs de logiciels collent tous le mot “portail” à leur offre, car cela fait vendre. Parfois, il s’agit d’une simple interface web gratuite permettant d’accéder à leurs applications client-serveur. Les entreprises redéfinissent donc le portail à la fois comme une énième version très sophistiquée de leur intranet et comme une interface servant à donner accès à des applications hétérogènes.
Un puissant moteur de recherche
À défaut d’intégrer réellement leurs applications, les sociétés françaises se contentent pour l’instant, dans leur immense majorité, de fédérer des informations existantes. Le portail d’entreprise est donc perçu comme la suite logique de l’intranet. Moins coûteux qu’une refonte globale, il facilite l’accès ?” homogène et personnalisé ?”, aux ressources de l’entreprise, sans remettre en cause le processus d’alimentation des différents intranets. Il agit comme un puissant moteur de recherche capable d’indexer de nombreux intranets comportant eux mêmes de nombreuses bases de données, systèmes de fichiers, etc. “Notre portail offre à nos utilisateurs un point d’accès unique à l’ensemble des ressources de l’entreprise. Ils gagnent ainsi du temps et ne se dispersent pas dans leur recherche sur Internet”, illustre Frank Robert, analyste informatique chez Euler-Sfac. Les outils spécialisés qui répondent à cette demande font essentiellement gagner du temps lors de la mise en ?”uvre du projet. Ils apportent, en outre, un cadre rigoureux pour gérer la publication des nouveaux contenus. Ce concept de portail remporte l’adhésion des entreprises parce qu’il est simple, que l’offre logicielle est mature, et que les produits sont financièrement abordables.La seconde approche reprend toutes les caractéristiques de la première, mais elle ajoute un niveau d’intégration supplémentaire. Les sources d’information, les applications, la gestion des utilisateurs, etc., tout est intégré au sein d’une interface graphique unique et hautement personnalisée. Véritable projet d’infrastructure, ce type de portail permet, par exemple, d’accéder indifféremment à une vue d’un PGI, à sa messagerie, ou à un traitement métier développé sur mesure, et ce, sans jamais sortir du portail. On est donc loin du simple moteur de recherche. Mais un tel niveau d’intégration nécessite des investissements coûteux. Il correspond à une démarche de fond : le développement d’applications métier sous forme de composants. Chaque brique logicielle se fonde alors sur une infrastructure commune, qui apporte à la fois des services transactionnels, mais aussi de présentation et une gestion standard des utilisateurs. Extrêmement souple et réactive, cette architecture est seulement en train d’émerger, comme le montre la jeunesse de l’offre des éditeurs.
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