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1 – Supervision des middlewares : Tuxedo et MQSeries, en tête de liste

Tuxedo et MQSeries sont aux systèmes distribués ce que CICS est au monde mainframe : les ossatures des infrastructures applicatives stratégiques. Cela explique l’essor de solutions d’administration qui leur sont dédiées.

Le middleware des environnements distribués intéresse les fournisseurs d’outils d’administration. Ces derniers lorgnent tout particulièrement les technologies dominantes, Tuxedo et MQSeries. Le premier, de BEA Systems, est le moniteur transactionnel standard de fait de l’informatique client-serveur d’entreprise. Le second, MQSeries, d’origine IBM, s’est imposé sur le marché des messageries interapplicatives asynchrones. Ces deux types de ‘ tuyauteries ‘ méritent d’être supervisés au même titre que CICS dans le monde mainframe.

Des modules d’extension aux frameworks

Tuxedo fait, par conséquent, l’objet d’une attention certaine de la part des éditeurs. Chez BMC Software et Candle, ce soutien est lié à la nécessité de gérer le plus correctement possible l’ERP de PeopleSoft, un progiciel architecturé sur le moniteur de BEA. Bull, de son côté, vient juste d’entamer un partenariat avec ce dernier pour étendre, d’ici à la fin de l’année, la couverture fonctionnelle d’OpenMaster aux middlewares et aux applicatifs de cet éditeur. Mais, pourquoi et comment administrer Tuxedo ? A considérer les offres Tivoli (Tivoli Manager for Tuxedo) et BMC (modules de connaissance Patrol pour Tuxedo et PeopleSoft), on constate qu’elles répondent aux mêmes principes. Dans les deux cas, il s’agit de proposer des extensions aux frameworks d’administration Tivoli et Patrol.
Ces modules d’extension ont pour rôle de découvrir les ressources Tuxedo et de remonter les alertes pertinentes vers les consoles de supervision. A partir de ces consoles, il est possible d’assurer des fonctions d’administration des n?”uds Tuxedo (activation-désactivation des ressources, suivi des statuts des composants Tuxedo, suivi de l’exécution des opérations Tuxedo, archivage et nettoyage des fichiers Log…), mais aussi de programmer les réactions appropriées aux alertes.
MQSeries a également suscité l’émergence d’une offre d’outils d’administration chez Candle (suite Management Pack for MQ) et BMC (console Command MQ) et, dans une moindre mesure, chez Tivoli (Tivoli Manager for MQSeries), Computer Associates (avec une option MQSeries pour Unicenter TNG) et Landmark (qui propose TMON for MQSeries et MQControl). L’une des raisons de la popularité croissante des MQSeries tient à ce qu’IBM en a ouvert les interfaces de programmation API, autorisant ainsi l’essor et l’élargissement du périmètre fonctionnel d’une offre d’outils d’administration. Il est vrai que les missions relevant de l’administration des MQSeries ne sont pas des plus triviales.

Contrôler les infrastructures MQSeries

Il faut ainsi surveiller les infrastructures MQSeries (supervision proactive de processus, et gestion des files d’attente des messages et des connexions), ainsi que leurs performances. Il faut aussi gérer des événements (les filtrer, les agréger, éviter les goulets d’étranglement potentiels et automatiser les processus correctifs), tout comme les messages MQSeries (paramétrage des délais d’expiration, traçage, reroutage, etc.).
Reste enfin à contrôler de bout en bout les infrastructures MQSeries. De par leur nature, les MQSeries peuvent faire coopérer tous les maillons informatiques de l’entreprise, d’où l’intérêt de s’appuyer sur les consoles d’entreprise telles que Command MQ, de BMC, qui sont à même de gérer simultanément des n?”uds MQSeries mainframe et réseau.

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Thierry Jacquot