L’ADSL se donne des ailes
La technologie DSL (Digital Subscriber Line) exploite les lignes téléphoniques pour transmettre à haut débit des données par Internet. Ses variantes autorisent des débits variés allant jusqu’à 2,3 Mbit/s en émission avec le VDSL (Very high DSL). C’est 40 fois plus rapide qu’un modem traditionnel.L’ADSL (Asymmetric DSL) est la plus connue de la famille DSL, car c’est la seule accessible aux particuliers. Avec elle, on dispose d’une connexion permanente et illimitée avec des débits de 512 kbit/s (réception) et 128 kbit/s (émission). En un peu plus de deux ans, 500 000 internautes se sont laissés tenter. Plus de 70 % de la population y aura accès fin 2002, plus de 90 % à terme. Sans doute sera-t-elle ensuite supplantée par d’autres technologies plus rapides. Mais celles-ci resteront réservées aux grandes villes, car la distance avec le central téléphonique doit être réduite.
Le câble est vraiment dans les tuyaux
Moyen d’accès important à Internet, le câble, même s’il n’est disponible que dans 650 villes, touche près de 50 % de la population. De plus, comme il est utilisé principalement pour recevoir la télévision numérique, les opérateurs ne manquent pas de proposer des forfaits moins chers, notamment via les abonnements couplés entre télévision et Internet.Enfin, la nouvelle technologie Docsis (Data over cable service interface specification) va être mise en place par les opérateurs. Avec elle, ils se disent capables de répartir de façon automatique la bande passante allouée à chaque micro connecté afin d’éviter les abus de certains qui “monopolisaient” le débit disponible. D’un point de vue commercial, le principal avantage de ce nouveau système est de pouvoir basculer un abonné sur le débit et l’abonnement de son choix.Bref, pour les citadins, le câble est loin d’être mort et l’avènement annoncé de la télévision numérique terrestre (TNT), qui n’a pas encore fait ses preuves, ne lui fait aucune ombre.
C’est avec du vieux qu’on fait du neuf sur le réseau électrique
On pourra prochainement, de la même manière qu’on accède à Internet par une prise téléphonique, brancher un modem sur une prise électrique. Cette nouvelle technologie, dite des courants porteurs en ligne (CPL), a un principe similaire à celui de l’ADSL pour le réseau téléphonique. Elle se sert des fréquences inutilisées des câbles électriques pour faire transiter des données informatiques. Deux utilisations des CPL sont donc envisageables. La première sera de se connecter à Internet grâce à un modem spécial qui se branche sur une prise électrique et assure le partage des tâches entre le passage du courant et celui des données informatiques. Les débits proposés sont les mêmes que pour l’ADSL (512 kbit/s en réception et 128 kbit/s en émission). Les données seraient également transportées par le réseau à très haut débit que possède EDF et que ce dernier pourrait sous-louer aux fournisseurs d’accès.La deuxième consistera à utiliser chez soi les courants porteurs en ligne pour créer un réseau domestique sur lequel on pourrait se connecter de n’importe quelle pièce afin de partager des données (vidéo, son) ou une connexion Internet, qu’elle soit électrique ou non. On peut aussi envisager de connecter les appareils ménagers à ce réseau pour qu’ils soient gérables à distance.
Avec Wi-Fi, les réseaux passent à la radio
Dans notre dossier du n?’ 211, nous avons indiqué que la norme Wi-Fi (ou 802.11b, ou Airport chez Apple) est la plus à même de s’imposer pour créer de petits réseaux locaux sans fil. Ce système de communication repose sur des ondes radio d’une fréquence de 2,4 GHz. Les appareils peuvent communiquer jusqu’à plusieurs dizaines de mètres avec un débit de 11 Mbit/s.Pour l’heure, le développement du Wi-Fi est freiné par le cadre réglementaire limitant son usage à des réseaux internes. Cette norme se servant d’une plage de fréquence partagée avec l’armée, toute utilisation sur la voie publique est soumise à autorisation. En attendant une libéralisation à venir, de nombreux kits sont disponibles.
Bluetooth a les ondes un peu courtes
Créée en 1998 par un consortium (Ericsson, IBM, Intel, Nokia et Toshiba), Bluetooth permet à des périphériques (imprimantes, PC de poche) ou à des mobiles de communiquer entre eux ou avec des micros sans passer par un câble. Cette technologie utilise les ondes radio sur la fréquence 2,4 GHz.Mais sa faible portée (10 mètres) et son faible débit (1 Mbit/s) restreignent son utilisation aux appareils électroniques (elle n’est pas adaptée à Internet). Cependant, la liste des appareils compatibles, qui sétend aux scanners ou aux appareils photo va terrasser définitivement la communication par infrarouge.
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