L’Institut d’éducation motrice de la Fondation franco-américaine est une école technique destinée aux adolescents handicapés de 14 à 20 ans. En 2000, l’institut se dote d’un intranet fondé sur un serveur Linux et choisit à cette occasion de s’équiper de postes clients utilisant ce système d’exploitation. “Cela faisait quatre ans que je testais cet OS sur ma propre machine, explique Étienne Trollé, éducateur et responsable informatique à mi-temps de l’institut. J’ai commencé avec Red Hat, avant de tester Mandrake qui, d’après ce que je pouvais voir notamment sur le web, était plus facile d’accès pour les débutants.”Avant d’effectuer le choix du logiciel libre, l’établissement a procédé à une étude qui démontrait les gains financiers réalisables avec Linux. Mais les avantages ne se limitent pas à ce seul aspect : “Depuis la mise en ?”uvre de l’intranet sous Red Hat en juillet 2000, le serveur n’a été redémarré qu’à deux occasions, une fois en raison d’une coupure de courant et l’autre pour ajouter de la mémoire.” Pour Étienne Trollé, la stabilité et la fiabilité de Linux sont indéniables, y compris sur les postes clients équipés de la distribution Mandrake. “En outre, je ne suis jamais ennuyé par les virus sur les postes clients sous Linux, ce qui n’est pas le cas pour les autres systèmes d’exploitation.” Trente des soixante-dix postes utilisés en intranet sont effectivement en double démarrage afin de permettre aux utilisateurs de continuer à exploiter des applications ne fonctionnant qu’avec Windows, tels les CD-ROM de formation.Étienne Trollé souligne également la réduction du temps consacré à la maintenance des postes : “La gestion de droits et protection des documents des enseignants, par exemple, est plus facile à assurer sous Linux. Quand il faut réinstaller une machine, c’est également plus aisé avec Mandrake car la distribution comprend tous nos utilitaires (navigateur Netscape, Acrobat Reader, etc.). Enfin, l’utilisation de StarOffice nous garantit une compatibilité avec Office de Microsoft.”
Des utilisateurs plutôt satisfaits
Concernant les utilisateurs, ceux qui n’avaient pas d’ordinateur auparavant ont accepté Linux plus facilement que les habitués de Windows. Mais au bout de quelques mois, après avoir constaté la fiabilité du système, certains utilisateurs ont demandé des postes Linux. “C’était avant tout une question d’habitude plus que du refus net. Même si nous comptons aujourd’hui encore quelques réfractaires, il ne s’agit que d’une minorité.”
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