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1. Exploiter ses données : il faut unifier l’information pour la distribuer

Les bases de données opérationnelles regorgent d’informations d’origines diverses. Les rendre accessibles facilite la prise de décision.

Qu’apporte un système de business intelligence ? Des réponses chiffrées à des questions précises concernant l’activité de l’entreprise : quels sont mes dix meilleurs clients rentables sur trois ans dans la région Ouest ? Combien m’a coûté la prospection d’une nouvelle région commerciale en six mois, et combien m’avait coûté la précédente sur la même durée ? Quel est le coût de maintenance critique au-delà duquel mes clients se tournent vers la concurrence ? “La business intelligence, c’est la capacité à comprendre les activités de l’entreprise pour prendre des décisions en toute connaissance de cause”, explique Eryk Markiewicz, responsable marketing produit de Business Objects. “Elle se place à côté des bases de données opérationnelles, et vise à fournir des indicateurs clés et à fédérer l’information”, ajoute Thierry Gagnon, responsable business intelligence chez l’éditeur Hyperion.Mais les données opérationnelles sont dispersées, difficiles à repérer, stockées sur des systèmes incapables de communiquer. Il leur manque la perspective temporelle, qui permet de discerner des évolutions dans l’activité. Ce manque d’unité a deux effets : d’une part, il est compliqué et coûteux de trouver les données, et d’autre part, aucune règle n’étant établie au sein des entreprises, les risques de désaccords entre services se multiplient.Les premiers utilisateurs de la business intelligence sont les directions générales et les services financiers, pour consolider les résultats et dresser leurs rapports. “Depuis deux ans, avec la crise, la business intelligence s’est développée dans le domaine du contrôle de gestion “, analyse Chakpali Messan, directeur du département industrie de Micropole-Univers. Aujourd’hui, cette technologie s’infiltre partout, particulièrement dans les services marketing et commerciaux.

Reporting, analyse et simulation

L’unification et un meilleur accès à l’information sont déterminants, bien que n’étant pas les seules vertus de la business intelligence. “Aujourd’hui, la business intelligence évoque le reporting, et beaucoup moins la planification et la modélisation des indicateurs. Pourtant, ce mouvement est amorcé”, commente Thierry Gagnon. “Les entreprises sous-estiment souvent les possibilités de leurs outils décisionnels, confirme Denis Perruchet, directeur chez Business et Décision. De prime abord, ils sont utilisés seulement pour créer des rapports et des tableaux de bord. Mais ensuite les entreprises découvrent les possibilités de simulation ou de scoring [statistiques affinées, Ndlr].” En effet, il est important de différencier les simples outils de reporting des outils d’analyse et de simulation. Avec les premiers, les entreprises peuvent agréer l’information, la consolider et la rendre facilement accessible. Tandis que les seconds offrent un appareil statistique permettant de construire des profils clients, des indicateurs de performances complexes, ou encore de simuler les conséquences d’une nouvelle orientation stratégique (ouverture de magasins, lancement de nouvelles gammes de produits), à partir d’une connaissance de l’histoire de l’entreprise.

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Renaud Bonnet