Annoncé la semaine dernière, cet investissement est cofinancé par trois producteurs mondiaux de composants : le fabricant de processeurs franco-italien STMicroelectronics, dont c’est en quelque sorte l’extension du site industriel de Crolles (Isère), le Néerlandais Philips et le fondeur américain Motorola. Une aide publique importante s’ajoute à ce cofinancement : 543 millions d’euros, dont 395 apportés par l’Etat au titre de l’aide à la recherche, et 148 par les collectivités locales. Deux tranches d’investissement sont prévues : 1,5 milliard d’euros jusqu’en 2005, et 1,3 milliard de 2005 à 2007. L’accord porte principalement sur la création d’un centre de recherche et développement commun en nanotechnologies. Fortement implanté sur la région ?” en particulier par l’intermédiaire de son laboratoire en microélectronique, le Léti (près de 1 000 personnes et 110 brevets déposés par an) ?”, le CEA est l’un des partenaires majeurs de cette alliance. Objectif : faire passer la production des composants à l’échelle nanométrique. Les premiers prototypes devraient voir le jour dès la fin 2002 (profondeur de gravure de 90 nm), tandis que la production industrielle ne devrait démarrer qu’au deuxième trimestre de 2003. L’avantage ? Réaliser des semi-conducteurs plus performants et moins chers. Les marchés de masse sont, en effet, les premiers visés : l’embarqué avec les téléphones portables et les équipements automobiles d’un côté, les décodeurs et les périphériques d’ordinateurs de l’autre. Ambition affichée par les pouvoirs publics : assurer lindépendance de la France vis-à-vis des pays asiatiques en matière de recherche.
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