Fixé à 0,01 euro par message, ce droit d’envoi devrait être payé par les comptes expédiant plus de 1 000 e-mails jugés commerciaux par le fournisseur d’accès coréen. Cette taxe serait le moyen, selon le président de Daum, Lee Jaewoong, cité par La Tribune, d’apporter une réponse aux protestations émises par les abonnés de sa messagerie en ligne, Hanmail.net, qui se plaignent de la quantité d’e-mails publicitaires reçus. Mais cette idée d’un e-mail commercial surtaxé est aussi un bon moyen pour l’opérateur de renflouer ses caisses. Lee Jaewoong aurait, en effet, évoqué la possibilité de proposer une réduction tarifaire aux expéditeurs de plus de 500 000 messages… Que l’initiative soit suivie par d’autres fournisseurs d’accès ou qu’elle soit refusée en bloc par les clients de Daum, une chose est sûre : cette tentative de tarification liée à la nature du message met en relief le flou actuel de la chaîne de valeur de l’industrie de l’information. Quels produits et quels acteurs sont les véritables créateurs de valeur ? Et comment ces valeurs d’usage se transforment-elles en valeurs marchandes ? Si cette double question reste sans réponse, difficile, cependant, de ne pas évoquer ici la loi de 1969, qui interdisait à IBM de vendre et de facturer ensemble matériel et logiciel. C’est ce principe dindépendance du matériel et du logiciel qui a permis au logiciel de devenir une marchandise à part entière.
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