Autonomie, colorimétrie, brillance ou encore consommation électrique font partie des nombreux tests que peut subir un produit lors de son passage au 01lab.
Car oui, si vous ne le saviez pas, les produits testés par 01net passent par le 01lab. C’est ici que les différents smartphones, ordinateurs ou téléviseurs subissent une batterie de tests afin d’évaluer leurs performances à l’aide de méthode scientifique et de mesures objectives.

Pour évaluer la partie photo d’un appareil dédié ou de nos smartphones plus communément utilisé en photographie, nous utilisons ce qu’on appelle une scène photo. Celle utilisée jusqu’ici, vieillissante, vient d’être remplacée.
La nouvelle version désormais en place au 01lab a été conçue sur mesure, avec l’idée de couvrir une large typologie de produit. Bien sûr, cette nouvelle scène photo permet de répondre à un éventail de besoin actuel, mais elle est aussi prévue pour encaisser les évolutions technologiques futures avec un niveau de détail encore jamais atteint chez 01net.
Qu’est-ce qu’une scène photo ?
La scène photo est composée de différents éléments rigoureusement choisis et permet ainsi d’évaluer de façon constante les photographies réalisées. Composée de mires et d’objets particuliers, la scène photo est aussi éclairée par un éclairage normalisé.
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Cet ensemble permet de reproduire des conditions de tests et de comparaisons similaires entre les produits et dans le temps. Les images produites de cette façon autorisent les testeurs à réaliser la meilleure appréciation possible tout en réduisant le risque inévitables d’erreurs et de disparités liées à une évaluation humaine.
Pourquoi changer de scène photo ?
L’ancienne scène photo a largement été utilisée pendant des années au 01lab. Bien rentabilisé, la question de son changement s’est posée face aux évolutions technologiques du marché. Les appareils photo ont aujourd’hui d’excellentes performances tandis qu’un smartphone est une sorte de couteau suisse plein de ressources.

Habituellement, une évolution de l’existant est préférable à un remplacement total, afin de conserver une continuité comparative. Finalement, un renouvellement complet afin de partir sur les meilleures bases s’est rapidement imposé à nous. Complètement sur mesure et créé en interne, la nouvelle scène de test photo répond ainsi à nos exigences du moment et nous permet également d’envisager l’avenir sereinement.
Des outils de mesures professionnels
Pour créer notre nouvelle scène photo, nous avons choisi un fond construit sur deux niveaux de gris neutre différents associé à une grille alignée sur la règle des tiers. Outre une aide cruciale pour le cadrage lors du test, la grille permet aussi de rapidement déceler la présence de distorsions géométrique. En complément, plusieurs mires et objets sont présents pour nous aider à mieux évaluer la qualité d’image.

L’évaluation du détail : aussi fin qu’un cheveu
Pour évaluer la capacité du produit à retranscrire les plus fins détails, nous avons misé sur une mire dont nous avons un peu détourné l’usage initial. Elle est composée de lignes de plus en plus fines et de plus en plus rapprochées. Sur cet outil, l’appareil photo ou le smartphone atteint sa limite quand il n’arrive plus à les séparer les unes des autres. Associées à une légende numérotée, il est aisé de vérifier où le produit perd les pédales. Au niveau le plus exigeant, l’assemblage de lignes est composé de segments ne mesurant à peine plus d’un pixel d’épaisseur, soit quelques dizaines de micromètres seulement !

Avec un microscope, la comparaison à l’échelle entre la dalle OLED d’un iPhone 15 et la mire est assez impressionnante. Pour se faire une meilleure idée, nous avons comparé notre mire à d’autres types de tirage. La mire utilise un procédé argentique que nous mettons en face d’une impression laser de bureau, un tirage numérique “fine art” et aussi du fil d’une lame de rasoir. La séparation entre la zone noir et blanc de la mire est ainsi quasi parfaite, bien au-dessus d’un tirage photo traditionnel.

La colorimétrie photo
La science des couleurs est un sujet épineux tant les choix des constructeurs et les goûts personnels peuvent varier. Auparavant, nous utilisions une mire composée de 24 patchs colorés comme référence pour la colorimétrie en photo. À nouveau, le numérique est passé par là avec de nouvelle capacité.

Notre nouvelle scène photo intègre une mire plus exigeante composée de 140 points de contrôle. Les couleurs sont aussi revues en version satinée et permettent ainsi une vérification du delta E (la différence entre la couleur attendue et celle obtenue) encore plus précise grâce à un gamut étendu. Par exemple, l’évaluation des teintes de la peau progresse largement avec une analyse plus fine permise par 14 nuances dédiées.
En complément, ces points de références sont aussi utilisés pour l’analyse colorimétrique des écrans créant ainsi un pont commun entre les différents protocoles et typologies de produits que nous testons au 01lab.

Et bien d’autres encore
Évidemment, ce ne sont pas les seuls éléments utilisés par nos testeurs. Au centre, un Spyder Cube est présent pour régler l’exposition, la balance des blancs, mais aussi le point noir ou le point blanc, lorsque cela est nécessaire.
Très utilisés dans le domaine de l’impression ou du réglage des scanners, un guide de séparation des couleurs et une autre échelle de gris sont également intégrés. L’échelle de gris se montre particulièrement utile dans les tons sombres, les appareils ayant souvent la fâcheuse tendance à les boucher.

Dans les coins, des mires de Siemens ou plus joliment appelées “Siemens stars” en anglais, permettent de contrôler la mise au point, la courbure de champ ou encore les aberrations chromatiques.
Des éléments comparatifs variés
Si les mires et autres outils sont indispensables à une comparaison la plus objective possible, ils s’éloignent parfois du monde réel que tout un chacun est susceptible de rencontrer.
Pour y remédier, nous avons intégré des objets de la vie de tous les jours sur notre nouvelle scène photo. Aisément reconnaissables ou particulièrement difficiles à reproduire pour les appareils photo. Ils permettent eux aussi de mettre à mal les produits les plus modernes.

Des objets du quotidien
Nous avons tous vu passer entre nos mains un de ces objets. Du stylo bille quatre couleurs à la canette de soda bien connue, nous avons aussi intégré sur notre scène les couleurs d’une célèbre marque de chocolat helvète.
Dans le lot, nous avons même greffé un véritable billet de 10 euros dont la couleur si caractéristique est probablement reconnaissable par tous. Sûrement plus que celle d’un billet de 500 €, en tout cas. Outre les différents clins d’œil, ces objets permettent de mieux déceler par soi-même un défaut ou un autre, sans avoir à disposition notre scène photo.

La vie réelle difficile à reproduire fidèlement
Parmi les autres éléments, des plumes aux fins détails parfois iridescents, une toile de jute ou encore des paillettes réfléchissantes font partie des écueils souvent rencontrés. Autres difficultés, les points de contact d’un processeur sont étonnamment difficiles à retranscrire tout comme cette sorte de plante de la pampa à la fois composée de branches et d’une matière duveteuse à la limite de la transparence.

Des patchs colorés en feutre sont aussi présents et permettent de vérifier la bonne représentation des plus fins détails associés à des couleurs vives. Dans les noirs ou les blancs, des informations sont souvent complètement perdues. Également, des cartes routières sont très utiles avec leur mélange de couleurs, de formes, de détails et aussi de texte.

D’autres objets un peu plus spécifiques
Un peu moins répandus, nous avons aussi utilisé un tableau de Jaeger pour l’évaluation de la reproduction de la typographie dont l’identité de chaque lettre est souvent mise à mal par le bruit numérique ou les algorithmes de traitement des constructeurs. Les observateurs les plus avertis auront aussi remarqué l’usage de couleurs Pantone, une référence dans le monde du design graphique.
Surtout, la nouvelle scène photo laisse la place à l’ajout de nouveaux objets pour des analyses encore plus précises ou la réalisation de nouvelles mesures.

350 mégapixels avec le Fujifilm GFX 100 II pour notre image de référence
Pour inaugurer la mise en production de la nouvelle scène, nous avons voulu la mettre à l’épreuve avec un appareil photo parmi les plus définis du marché, soit le GFX 100 II de Fujifilm. Pour nourrir son capteur moyen format de 102 millions de pixels, c’est l’excellent objectif GF 110mm F2 R LM WR que nous avons choisi.
Bien que déjà redoutable, nous avons poussé ce couple un peu plus loin grâce à la fonction Pixel Shift du boîtier. À l’aide de la stabilisation mécanique du capteur, l’option choisie permet de capturer 16 clichés très subtilement différents puis de les assembler afin d’en tirer une image ultra définie !

Après édition pour correspondre à nos besoins, l’image finale obtenue pour nos outils de comparaison est composée de 350 Mpx. Avec une balance des blancs finement ajustée et une colorimétrie retravaillée, c’est cette image et ses versions moins définies qui font désormais référence pour la comparaison d’image.

Le 01lab en constante évolution
Évidemment, les changements au 01lab ne s’arrêtent pas là et de nombreuses améliorations sont attendues. Parmi les prochaines évolutions, nous pouvons évoquer la colorimétrie des écrans qui va totalement évoluer. Nos protocoles de charge ou d’autonomie sont également en pleine phase d’amélioration, pour ne donner que quelques exemples. Nous ne manquerons pas d’évoquer les prochaines évolutions du 01lab dans de nouvelles publications.
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