Lorsqu’on évolue dans le milieu des cryptomonnaies, on remarque qu’il y a tout un vocabulaire spécifique à maîtriser afin de bien tout comprendre. Dans cet article, nous allons vous expliquer le terme « staking » afin de vous éclairer au mieux sur cet aspect très particulier des actifs numériques.
Pour cela, nous allons vous donner une définition claire, expliquer son utilité, les différentes variations qui existent ainsi que les avantages et les inconvénients du staking. Comme vous allez le constater, si les choses sont expliquées clairement, cela ne sera pas difficile à comprendre, même pour un débutant.
Définition du staking
Le terme staking provient de l’anglais et peut se traduire en français par « empiler » (on peut aussi parler de “staker de la crypto-monnaie”). Littéralement, cela voudrait dire qu’on met des pièces les unes sur les autres.
Dans l’industrie des cryptomonnaies, le terme staking se réfère à l’accumulation de plusieurs tokens (jetons en français) d’une même cryptomonnaie au même endroit. Par même endroit, il faut entendre le même exchange, la même application ou la même adresse de wallet.
Mais au juste, à quoi ça sert de placer plusieurs jetons d’une crypto donnée au même endroit ? C’est ce que nous allons voir dans le point suivant de notre guide.
A quoi sert le staking ?
Pour faire simple, le staking est utilisé par les investisseurs qui veulent gagner de l’argent sans trop d’effort.
En plaçant leurs actifs numériques à un endroit spécialement conçu pour cela, ils peuvent empocher de l’argent. C’est rendu possible en participant à la vérification des transactions sur une blockchain qui utilise le consensus Proof-of-Stake.
Cependant, le terme staking est également utilisé par certaines plateformes lorsqu’on place des crypto-monnaies dans un genre de livret. En bloquant ces actifs numériques pendant un certain temps, on peut alors empocher des intérêts.
Il est à noter que les récompenses sont toujours versées sous la forme de la crypto-monnaie “stakée”. Ainsi, si vous placez en staking des Ethers (ETH), vous recevrez des récompenses sous forme de jetons ETH. Il est cependant possible de vendre ces Ethers contre de l’argent fiat ou une autre crypto par la suite.
Les différentes variantes du staking
Comme nous avons pu le préciser dans la section définition, le staking consiste à placer au même endroit plusieurs crypto-monnaies identiques.
Cependant, on peut noter qu’il existe deux types de staking qui sont sensiblement différents, même si au final ils permettent tous les deux d’empocher des gains.
Afin de vous éclairer sur ces deux méthodes différentes, nous allons vous les expliquer en détail.
Devenir un validateur sur une blockchain utilisant le consensus PoS (Proof-of-Stake) ou DPoS
La première possibilité pour faire du staking est d’être un validateur (et donc de faire tourner un nœud de validateur – validator node en anglais) sur une blockchain utilisant le consensus Proof-of-Stake (PoS).
Contrairement à une blockchain qui fonctionne avec le consensus Proof of Work (PoW) comme le Bitcoin, et où il est nécessaire de résoudre des équations mathématiques complexes pour valider une transaction et obtenir les récompenses qui y sont liées, le PoS fonctionne d’une façon différente.
Dans un système Proof-of-Stake, ce n’est pas la puissance de calcul qui compte, mais le nombre de tokens du projet en votre possession. Pour être autorisé à faire tourner un nœud central et participer ainsi au processus de vérification des transactions, il faut bloquer un certain nombre de tokens en les mettant en « stake ».
Par exemple, la version 2.0 d’Ethereum passera en PoS et il sera nécessaire de bloquer 32 ETH pour être autorisé à faire fonctionner un nœud.
La méthode permettant de choisir le nœud validateur qui va valider une transaction peut varier d’une blockchain à une autre. Cependant, il est bien souvent choisi de façon aléatoire et un ou plusieurs autres nœuds centraux se chargent de vérifier à leur tour que la transaction a bien été traitée de façon honnête.
Si c’est le cas, alors le “node” validateur gagne des récompenses. Dans le cas contraire, des pénalités sont prévues et piochées dans les tokens mis en stake. Parfois, le nœud de validateur (validator node) peut se faire exclure purement et simplement, et ainsi perdre l’ensemble des jetons mis en gage.
Le gros problème du consensus Proof-of-Stake, c’est qu’il faut généralement investir un montant conséquent afin d’avoir la possibilité de devenir un validateur sur le réseau. Mais une solution a été trouvée et certains projets ont décidé de mettre au point le DPoS (Delegated Proof-of-Stake). Le but ? Permettre à des gens avec un budget plus serré de participer à la vérification des transactions.
En déléguant leurs tokens à un nœud de validateur, ou en s’unissant à plusieurs pour former un nœud central, ils peuvent ainsi avoir le nombre de jetons requis pour participer au processus de vérification.
Les récompenses sont alors partagées entre les différents participants. Cependant, si le nœud central agit de façon malhonnête et subit des pénalités, toutes les personnes qui ont délégué leurs tokens subiront elles aussi des pénalités.
Gagner des intérêts via un système d’épargne
Un autre système de staking est celui des différents systèmes d’épargne mis en place par certains sites, comme Binance, le Yield wallet de SwissBorg ou les livrets crypto de Coinhouse.
Pour faire simple, c’est comme si vous placiez de l’argent sur un compte bancaire pour obtenir des intérêts. Sauf que dans notre cas de figure, vous placez des cryptomonnaies et vous recevez des intérêts dessus.
Il existe différentes variantes de ces produits d’épargnes et il est malheureusement impossible de toutes vous les expliquer.
Dans certains cas, vous participez à un protocole DeFi et recevrez des commissions en fournissant des liquidités, dans d’autres, vous prêtez vos cryptomonnaies à des individus en échange d’intérêts, etc. On parle aussi de lending (action de prêter ses actifs en échange d’intérêts).
Le service proposé par Binance est idéal à ce niveau puisqu’il permet de prêter ses crypto-monnaies en échange d’intérêts.
Au travers de son site et application, il est possible de “staker” plusieurs dizaines de crypto-monnaies différentes. N’hésitez pas à cliquer sur le bouton qui suit afin de découvrir le montant des intérêts que vous pouvez espérer toucher en fonction des actifs que vous avez en votre possession.
Techniquement parlant, il ne s’agit pas de staking pur (lié à la sécurisation d’une blockchain fonctionnant via le consensus de Proof-of-Stake), mais quasiment tout le monde utilise cette appellation.
Il faut également être très prudent en utilisant ce genre de produits de staking car il existe pas mal d’escroqueries dans ce milieu et vous avez vite fait de perdre toutes les cryptos achetées.
Faites toujours des recherches sur la réputation de l’entreprise qui propose ces produits avant d’y déposer de l’argent.
Quelles sont les cryptomonnaies que l’on peut « staker » ?
Pour pouvoir staker des crypto-monnnaies (dans le sens propre du terme), alors il faut que la blockchain fonctionne selon un consensus PoS ou DPoS.
Sans cela, il ne sera pas possible de faire tourner un nœud et d’aider à la vérification des transactions sur le réseau. Les projets suivants utilisent le consensus de Proof-of-Stake :
- Cosmos (ATOM)
- Cardano (ADA)
- Polkadot (DOT)
- Solana (SOL)
- VeChain (VET)
- Tezos (XTZ)
- Ethereum 2.0 (ETH)
Pour faire tourner un nœud central sur ces protocoles, vous devez posséder un certain nombre de tokens du projet.
Dans le cas d’Ethereum, comme nous l’avons dit plus haut, il faut avoir en sa possession 32 ETH.
Certaines fois, il est possible que le projet fonctionne en mode Delegated Proof-of-Stake. Cela signifie que vous n’avez pas besoin d’avoir le nombre de jetons requis à vous seul, mais en équipe. Ainsi, vous pouvez déléguer vos tokens à un node qui vous offrira en échange une partie de ses récompenses. Mieux encore, sur certaines blockchains, il est possible de faire du “Liquid Staking” (staking liquide).
Qu’est-ce que c’est ? Cela signifie que vous profiterez des avantages du staking sans ses inconvénients. Effectivement, vous pourrez à tout moment retirer vos crypto-monnaies du stake (il n’y a a aucune période de verrouillage), vous n’aurez pas besoin de gérer un nœud, et vous toucherez des récompenses identiques.
Qui propose une telle chose ? Le protocole décentralisé le plus connu est Lido.
Ce dernier permet de faire du staking liquide sur les réseaux suivants : Ethereum, Solana, Kusama, Polygon et Polkadot.
Les avantages du staking
L’avantage principal de ces deux formes de staking est de pouvoir profiter de revenus passifs. En ne faisant rien de plus que de placer vos cryptos à un endroit précis, vous pouvez obtenir de l’argent supplémentaire.
Ainsi, si vous prévoyez d’investir dans les cryptomonnaies dans une optique de long terme, il est tout à fait possible de les placer dans un produit d’épargne ou de les staker afin de sécuriser le réseau en question. Cela vous permettra d’avoir plus de jetons de la crypto en question, et ça sans que vous n’ayez rien à faire.
Les inconvénients d’un tel système
En ce qui concerne les inconvénients, il n’y en a pas vraiment dans un système PoS où vous faites tourner un nœud de validateur (si ce n’est les connaissances nécessaires). Cependant, si vous déléguez vos tokens dans un système DPoS, vous devez veiller à vous associer avec un nœud de validateur sérieux. Dans le cas contraire, vous subirez des pénalités financières.
Pour le staking via un système d’épargne, on peut citer deux inconvénients majeurs. Tout d’abord, vous devez bloquer vos actifs numériques pendant une période de temps considérable.
Si vous retirez vos cryptos avant cette période, vous ne recevrez très souvent aucune récompense. Ensuite, il existe énormément de plateformes qui proposent ces produits. Cependant, beaucoup sont des plateformes exotiques sur lesquelles votre argent n’est pas réellement en sécurité.
Pour finir, même si vous obtenez un bon rendement sur une crypto-monnaie peu connue, il se peut qu’il chute en flèche car trop de personnes vont aussi venir faire du staking dessus.
En résumé : ce qu’il faut retenir concernant le staking
Nous espérons que notre article explicatif sur le staking vous a plu et que vous comprenez désormais mieux ce qui se cache derrière ce terme. Comme nous vous l’avions dit, lorsque les choses sont expliquées clairement, il est très facile de bien cerner toutes les facettes d’un concept.
Selon nous, vous ne devriez utiliser le staking que si vous investissez dans les cryptomonnaies dans une optique de long terme. Dans le cas contraire, nous ne voyons pas vraiment d’intérêt à cela. De plus, vous devez bien faire attention à ne pas vous laisser avoir par des rendements qui semblent trop beaux sur le papier. Si c’est le cas, il s’agit très certainement d’une escroquerie.
Si vous souhaitez faire vos premiers pas dans le staking, nous vous conseillons d’utiliser l’exchange Binance. Sur cette plateforme, vous aurez accès à une telle offre sur les cryptomonnaies les plus populaires du marché. Les rendements ne sont peut-être pas les plus attractifs du marché, mais la plateforme est sérieuse et l’argent que vous allez déposer dessus sera en sécurité.
Staker vos cryptos sur Binance
Et si vous souhaitez plutôt faire du “lending” (c’est à dire mettre à disposition vos actifs en échange d’intérêts plus ou moins élevés), sachez que c’est aussi une possibilité offerte par Binance. Vous pourrez effectivement toucher des intérêts sur des crypto-monnaies qui n’ont rien à voir avec le concept de staking.
