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Test : Garmin Forerunner 235, la montre connectée idéale pour les accros au running

Légère, confortable et assez jolie, la Forerunner 235 assure le minimum en tant que montre connectée mais fait carton plein pour vous accompagner dans vos courses effrénées.

L'avis de 01net.com

Garmin Forerunner 235

Conception

4.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Fonctions

4 / 5

Equipement

4 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 10/03/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Garmin Forerunner 235

Podomètre Oui
Réglage de l'amplitude des foulées Non
Voir la fiche complète

Garmin Forerunner 235 : la promesse

Grande sœur de la Forerunner 225, légèrement plus large et masculine dans ses formes, bien qu’elle soit plus légère, la 235 est surtout bien plus riche en fonctions. Montre de sport (course à pied et vélo, principalement), elle veut aussi jouer dans la cour des montres connectées avec des notifications et un microscopique store d’applications et widgets. Que donne-t-elle à l’épreuve de l’entraînement et du quotidien ?

Garmin Forerunner 235 : la réalité

En matière de design, les montres de sport ne sont pas toujours des réussites. Qu’elles soient trop épaisses, grosses, lourdes ou pas adaptées au quotidien, on les ôte souvent, soulagé.
Sans être une montre ultradesign, la Garmin Forerunner 235 est à la fois assez discrète, légère (42 g car tout en plastique) et séduisante pour qu’on la garde à son poignet tout au long de la journée et même, sous la douche ou à la piscine, puisqu’elle est étanche jusqu’à 50 m/5 ATM. Nous l’avons « traînée » sous des pluies abondantes pendant des entraînement arrosés, lors d’interminables longueurs chlorées sans qu’elle ne bronche. On recommandera toutefois la prudence pour cette dernière utilisation qu’il faut généralement plutôt réserver aux montres estampillées 10 ATM/100 m, plus résistantes.

Interface minimale, interaction rapide

Fonctionnelle, la 235 ne s’encombre que du minimum : cinq boutons. Les habitués des montres connectées regretteront simplement que l’écran ne soit pas tactile. Cela aurait permis d’échapper à une interface obligatoirement linéaire et la navigation dans les menus ou pour passer d’une donnée affichée à l’autre aurait été plus fluide. Encore que ceux qui ont couru avec une Apple Watch et bien transpiré savent que l’écran tactile est bien moins réactif quand les doigts sont mouillés !
Peu importe, qu’on soit gaucher ou droitier, on prend vite ses repères. Dans le sens des aiguilles d’une… montre, on trouve le bouton de rétroéclairage, le bouton d’activation/validation, le bouton retour/annulation et deux boutons de navigation dans l’interface.

Grâce à une surface d’affichage lumineuse et plus large que sur la Forerunner 225, notamment, tout est extrêmement lisible, en toute occasion, qu’on soit à vélo ou en train de courir. On peut ainsi afficher jusqu’à quatre informations simultanément : allure, temps circuit, chrono, distance, etc. Des petits bips sonores et des vibrations complètent les interactions entre vous et votre montre.

Ainsi, en trois pressions du bouton Action, vous lancez une activité, une course, une course en salle ou à vélo. Ensuite, une vibration vous indiquera que vous avez parcouru un kilomètre (par exemple) ou effectué un tour de circuit, si vous avez personnalisé cette partie.

Mais ces bips et vibrations paramétrables peuvent également servir à manifester l’arrivée d’alertes diverses et variées, comme une distance atteinte, la nécessité de vous hydrater ou le franchissement d’un palier de fréquence cardiaque. A vous de le choisir.

Un bon capteur cardiaque, un GPS plutôt précis

Et justement, arrêtons-nous sur le capteur cardiaque. Il forme une sorte d’excroissance en dessous de la montre. On a tendance à bien (trop ?) le sentir au niveau du poignet quand on serre fermement la montre. Ce qui est d’ailleurs recommandé si on veut que les mesures soient précises.

Et, en effet, une fois la montre bien ajustée, les résultats affichés sont identiques ou très similaires à ceux obtenus avec une ceinture cardio fréquencemètre. Toutefois lors d’exercices fractionnés, par exemple, quand les variations sont rapides, la montre s’avère un peu moins réactive qu’une ceinture, sans que ce soit véritablement rédhibitoire. Vous allez donc pouvoir courir « léger », d’autant qu’une interface dédiée vous permet même de savoir dans quelle tranche de fréquences cardiaques vous vous trouvez et d’ajuster votre effort en fonction de vos objectifs ou de votre ressenti.

Ceux qui ne jurent que par l’entraînement avec un suivi cardiaque en temps réel devraient donc être satisfaits de la Forerunner 235.

Pour être encore plus léger, vous pouvez même vous débarrasser de votre smartphone, puisque la Forerunner 235 embarque une puce GPS (et même GLONASS). La mesure sur des distances courtes s’est avérée très précise, sur des distances un peu plus longues, un semi-marathon, par exemple, nous avons noté un très léger décalage – entre cinquante et cent mètres entre le kilométrage officiel et les indications de la montre. Pas mal, donc. A noter que pour la course en salle, c’est l’accéléromètre qui prend le relai et ses estimations sont plutôt honnêtes, en tout cas assez proches de celles obtenues avec un smartphone et des applications étalonnées.

Des fonctions bonus pour aider à l’entraînement

Avec la Forerunner 235, Garmin propose également d’autres fonctions, utiles mais dont la précision nous semble peut-être plus douteuse. Si le calcul de la VO2max  (volume maximal d’oxygène) paraît plutôt fiable, le calcul du temps de récupération après une course semble assez aléatoire pour des distances voire un ressenti identiques. De même, le prédicteur de course flattera ceux qui se rêvent rapides mais ne s’avérera pas toujours précis. En définitive, ces fonctions sont malgré tout bienvenues en tant qu’indications à suivre plus ou moins assidûment.

On se consolera de ne pas trouver les Advanced Running Dynamics (ces critères comme la longueur de foulée, la cadence, la symétrie du mouvement, etc. qui permettent de travailler et d’améliorer sa course), en constatant qu’ils sont présents dans la Forerunner 630 qui coûte une cinquantaine d’euros de plus… Même chose pour les mesures du seuil d’anaérobie ou de la fatigue du corps.

Une montre, un service, une communauté

Mais s’arrêter sur ces « absences » serait oublier l’incroyable richesse fonctionnelle que propose déjà cette montre. Surtout quand on prend la peine de s’appuyer sur la communauté Garmin Connect, sur le site Web (ultra personnalisable et complet) et sur l’application mobile éponyme. La synchronisation des programmes et réglages entre le site Garmin Connect et la montre se fait soit via un logiciel installé sur votre PC ou Mac (Garmin Express), soit via l’application Garmin Connect.

C’est sur le site et l’appli que vous retrouverez toutes les données collectées par votre montre : votre suivi d’activité quotidienne, vos badges obtenus pour vos divers records personnels mais aussi vos calendriers d’entraînement, vos défis et vos contacts sportifs.

Vous pourrez d’ailleurs profiter du travail déjà accompli par la communauté de coureurs, en adoptant par exemple un programme de fractionnés, proposés par une autre personne utilisant un produit Garmin. Si vous préférez, vous pourrez concevoir le vôtre, parfaitement adapté, même si la montre en propose par défaut. C’est là aussi qu’il est possible de créer des parcours et des segments de course qui serviront à comparer performances et progrès au fil des jours.

Plus vous y passerez du temps et plus vous constaterez que l’offre est riche, très riche. Elle implique toutefois que vous quittiez ou utilisiez en parallèle vos autres outils historiques, qu’il s’agisse de Nike + Running, Runtastic, etc.

Connectée et pas si limitée

Mais la Forerunner 235 n’est pas qu’une montre pour adepte de la course ou du vélo. Les montres de sport sont rarement capables de s’aligner sans rougir face à la concurrence connectée. Face à une Apple Watch, la Forerunner 235 va effectivement rapidement manquer d’applications puisque son store, le Connect IQ, est maigrelet. On y trouve une poignée d’applications, de widgets et de cadrans. Certaines permettent de contrôler d’autres accessoires Garmin, comme la caméra Virb, d’autres affichent des cartes rudimentaires ou un service de météo très précis (mais lent à charger) pour éviter de vous faire surprendre par la pluie.

Par défaut, la 235 intègre aussi un calendrier, un système de notifications qui vous donne la possibilité de lire vos SMS, de voir vos appels ou de consulter les différentes informations auxquelles vous êtes abonnés. Et pour ceux qui n’aime pas être dérangés par un message pendant l’effort, il est possible de bloquer les notifications automatiquement pendant une course. Vous l’aurez compris, le côté « connecté » de la 235 assure juste ce qu’il faut, et c’est l’essentiel.

Enfin, la bonne nouvelle est que malgré cette connexion Bluetooth permanente à votre smartphone la Forerunner tient la distance. Selon la durée et la fréquence des exercices que vous mesurerez, nous l’avons vu tenir le cap entre 3 et 6 jours sans avoir besoin d’être rechargée. Peu de montres connectées non sportives peuvent en dire autant…

 

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