Personne ne peut nier la volonté d’Asus de se tailler une place sur le marché des smartphones. Le 21 septembre dernier, la marque présentait lors d’un grand événement à Rome sa nouvelle gamme Zenfone composée d’une bonne dizaine de modèle. Parmi eux, le Zenfone 4 (tout court) est le plus emblématique même s’il ne s’agit pas du modèle le plus haut de gamme. Positionné sous la barre des 500 euros et équipé d’un double module photo, le smartphone arbore un design élancé des plus séduisants.
Avec son cadre en métal et ses façades en verre, le Zenfone 4 affiche une belle finition. Si le choix du verre au dos est malheureusement propice aux traces de doigts (mais c’est le cas pour bon nombre de modèles), on apprécie le fait que cette année, Asus ait réussi à intégrer un double module caméra qui ne crée pas de protubérances, contrairement à certains de ses concurrents. La silhouette de l’appareil n’en est que plus élancée, tandis que la prise en main s’avère agréable. Prenez garde tout de même, lorsque le téléphone est posé sur un surface plane et lisse, il a tendance à glisser très facilement.
Un écran lumineux et extrêmement bien contrasté
L’écran Full HD de 5,5 pouces affiche d’excellentes performances, certainement parmi les meilleures du moment pour ce qui concerne la technologie LCD/IPS. Mesuré à une luminosité de 574 cd/m² par notre sonde de test, il s’avère bien lumineux, suffisamment pour être parfaitement lisible en extérieur y compris au soleil, d’autant plus que son contraste est assez exceptionnel. Il dépasse en effet toutes les attentes sur la techno LCD, avec un taux de 2 208:1. La résolution n’est, quant à elle, pas loin, des 400 points par pouces, ce qui assure une image bien précise. C’est encore mieux qu’avec le Zenfone 3 5,2 pouces ou le Zenfone 3 5,5 pouces, les deux modèles de référence de l’an passé. Précisons que pour ceux qui le souhaitent, il est possible de régler la température des couleurs ou même d’activer un filtre anti-lumière bleue.
Pour le fonctionnement de son smartphone, Asus fait appel au processeur Snapdragon 630 de Qualcomm cadencé à 2,2 GHz, une évolution du Snapdragon 625 utilisé l’an passé. Couplé à 4 Go de mémoire vive et au chipset graphique Adreno 508, il délivre des performances largement suffisantes au quotidien : la navigation dans l’interface s’avère ainsi fluide et réactive. Dans les jeux 3D, on parvient à faire tourner à peu près tous types de jeux, sans bénéficier toutefois le niveau de détails maximal.
Enfin une interface allégée
Concernant l’interface, notons l’effort réalisé par Asus avec cette nouvelle surcouche ZenUI 4.0. Bien moins chargée graphiquement que les précédentes versions, elle inclut également beaucoup moins d’applications inutiles. Le constructeur est ainsi passé de 35 à seulement 13 applis préinstallées. Les programmes tiers se résument désormais à des applications un peu plus incontournables comme Facebook, Messenger ou Instagram. Un soulagement pour les utilisateurs qui n’auront plus à passer du temps à tenter de vider leur appareil des applications superflues… ce qui n’était pas d’ailleurs forcément possible comme nous le détaillions l’an passé dans le test du Zenfone 3 Max.
L’autonomie du smartphone est quant à elle relativement bien gérée. Nous avons ainsi mesuré 9 h 44 d’utilisation consécutive lors de notre test polyvalent qui mêle divers usages. Exclusivement en appel, on monte à 22 h 27 et à près de 15 heures en lecture vidéo HD. Pas de quoi rivaliser avec les ténors du marché, mais suffisant pour tenir un peu plus d’une journée en usage classique.
Un double module caméra qui peine à convaincre
Les qualités photographiques du Zenfone 4 nous ont laissé une impression mitigée. Deux capteurs sont disposés à l’arrière de l’appareil. Le premier est un 12 mégapixels équipé d’un objectif de 25 millimètres ouvrant à f/1.8. Le second ne propose quant à lui qu’une définition de 8 mégapixels. Il dispose, lui, d’une focale de 12 mm qui ouvre à f/2.0. Asus reprend donc ici la philosophie de LG sur son G6 qui permet de capturer des images en grand-angle. Mais sur le Zenfone 4, si le capteur principal propose une qualité très honnête y compris en basses lumières, le second n’est clairement pas à la hauteur.
Les clichés sont bien plus sombres et surtout beaucoup moins détaillés qu’avec le principal. On oubliera donc assez rapidement son utilisation. Avec l’objectif principal, il est par ailleurs difficile de réaliser de beaux portraits. Les visages des sujets subissent une légère déformation, assez peu flatteuse.
Bref, à défaut d’écran sans bords, Asus s’est mis au goût du jour avec la présence d’un double module photo, sans vraiment convaincre dans ce domaine. Il reste qu’en termes de performances globales, le Zenfone 4 surpasse le Zenfone 3, bonne surprise de la fin d’année dernière, ce qui n’est déjà pas si mal !
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