Avec le GS43VR, MSI étoffe son offre sur le segment du gaming en ultramobilité. Un créneau dont le développement s’est bien accéléré ces deux dernières années et qui risque de faire “salle comble” avec l’arrivée du nouvel Alienware 13 de Dell, mais aussi de quelques références XMG. Sans oublier les prochains Razer Blade Stealth et Blade qui sont (enfin) en approche sur le marché français. MSI proposait déjà le décevant GS40 par le passé. Le GS43, son évolution, ferait, selon la marque, un vrai bon en avant.
A mi-chemin entre un ultraportable et un PC portable plus classique, le Phantom Pro (GS43VR) de MSI fait partie de la caste des 14 pouces. Un format qui, historiquement, n’a pas toujours rencontré un franc succès dans nos contrées car trop « à cheval » entre deux mondes. Celui de l’ultramobilité avec les 13,3 pouces, d’une part, et celui du PC portable de maison, avec le 15 pouces, d’autre part.
Pourtant, le format 14 pouces convient assez bien aux contingences du monde du gaming nomade. Car, avec les quelques centimètres de plus à la toise, cela autorise plus de puissance sous le capot tout en garantissant un transport aisé (1,85 kilos dans le cas présent).
GS43VR : les changements ne sont pas en surface
Entre le GS40 et le GS43VR, pas de différence esthétique. Le dos de l’écran 14 pouces et le plateau du clavier sont donc recouverts de la même matière noire métallique légèrement brossée du plus bel effet. Même teinte sur tout le dessous de la machine, conçu en plastique rigide.
Enfin, pour trancher avec la noirceur ambiante, de petits liserés rouges métalliques soulignent certaines courbes ou éléments du boîtier comme le touchpad ou encore le bouton de mise sous tension de la machine.
En rouge et noir…
Couleur rouge que l’on retrouve également au niveau du rétroéclairage des touches du clavier. De conception SteelSeries, celles-ci sont agréables au toucher et offrent une bonne réponse de frappe, que l’on joue ou que l’on saisisse du texte au kilomètre. Cependant, on notera que quelques touches ont changé de place.
Rassurez-vous, le « A » n’est pas à la place du « K ». Cependant, la touche « < » est à droite de la barre d’espace là où d’ordinaire se trouve « Alt Gr ». C’est bon à savoir si vous utilisez souvent les combinaisons impliquant cette touche. En outre, nous nous attendions à trouver la touche « Windows » plutôt à droite qu’à gauche pour éviter de la heurter en pleine partie et de provoquer, par inadvertance, un retour sur le « Bureau ». Enfin, la touche « Entrée » est tout petite et accolée à une autre ; si bien qu’il n’est pas rare de heurter la seconde au lieu de la première.
Le GS43VR Phantom Pro se pare d’un jeu de connecteurs tout à fait actuels. Deux prises USB 3.0 sont présentes sur les flancs de la machine pour brancher une souris externe par exemple. On note aussi la présence d’une prise USB Type-C (USB 3.1 Gen 2/Thunderbolt 3) qui peut notamment permettre de faire du multi-écran à la maison et qui complète les traditionnelles sorties vidéo HDMI et miniDisplay Port (sur la tranche arrière).
N’oublions pas le lecteur de carte SD ni, pour la partie réseau, une prise filaire complétée par un module Wi-Fi n/ac (Bluetooth 4.1) tous deux dépendant d’une puce réseau Killer DoubleShot Pro. Celle-ci offre l’avantage de pouvoir utiliser les deux modes de connexion, en même temps et avec adressage des flux personnalisables. Par exemple, dans le cas d’un streaming live, le réseau filaire peut être attribué à un jeu et, le Wi-Fi, à l’envoi du signal vidéo sur Twitch.
Concluons par la partie audio composée de l’entrée micro et de la sortie stéréo, épaulée par une puce d’amélioration Sabre Hi-Fi. Si vous préférez utiliser les enceintes DynAudio de la machine, nous vous recommandons chaudement d’activer la surcouche logicielle Nahimic Audio installée. Celle-ci donne un sérieux coup de fouet à la musique et aux bandes originales des films.
L’écran 14 pouces fait bien illusion
Que ce soit pris de face ou sur l’un des côtés, le rendu Full HD (1920 par 1080 pixels) offert par la dalle IPS de 14 pouces – à revêtement mat – est assez convainquant. Enfin, tant qu’on ne commence pas à y appliquer notre sonde de test. Précisons que nous nous sommes assuré qu’aucun profil colorimétrique True Color préenregistré ne soit activé. C’est un utilitaire pratique dont le rôle est de faire varier la température ou la dominance des couleurs en fonction du contenu visualisé (anti-blue, sRGB, Designer, Office, Movie, Gamer) par une simple combinaison de touches.
Selon notre sonde de test, la luminosité moyenne maximale de la dalle est de 305 cd/m2 et le taux de contraste, de seulement 709:1. Cette dernière mesure est dans la fourchette haute des capacités de l’IPS mais ne suffit pas à rendre une juste profondeur des zones obscures dans certains jeux par exemple. Avec de telles mesures et compte-tenu du prix de la machine, nous ne pouvons qu’attribuer une note moyenne à la partie affichage.
Cette nouvelle version a enfin de quoi sérieusement jouer
Comprimée dans le boîtier de 2,7 cm d’épaisseur, la configuration ne lésine pas sur les moyens pour faire tourner les jeux 3D et les éventuels logiciels de retouches photo ou de montage vidéo (sommaire) dont vous auriez besoin pour immortaliser vos exploits vidéoludiques.
A la barre, c’est le processeur Intel Core i7-6700HQ et ses quatre cœurs (huit threads) cadencés à 2,6 GHz qui officient, en compagnie de 16 Go de mémoire DDR4. De quoi abattre les calculs à grande vitesse sans s’essouffler !
Pour toute la partie stockage, MSI joue la carte de l’opulence en installant Windows 10 sur un SSD de 256 Go (format M.2 NVMe) qui, bien entendu, est loin d’afficher complet. Il est donc possible d’y installer, en sus, quelques jeux (comme World of Warcraft par exemple) qui ont besoin d’un disque dur rapide pour les phases de chargement entre différentes zones.
Pour héberger les autres jeux et toutes les photos, morceaux de musique et vidéos, un disque dur de 1 To (7200 trs/min) est à disposition. L’alliance des unités de stockage écope d’ailleurs d’une très bonne note sur le logiciel de test Storage de PC Mark 8 (plus de 5000 points), preuve de son efficacité.
Passons au plat de résistance, c’est à dire la partie graphique, assurée par la NVIDIA GeForce GTX 1060 (6 Go GDDR5). Carte 3D de dernière génération conçue sur l’architecture Pascal, elle est présente ici pour sublimer les jeux et les afficher en toute fluidité sur l’écran Full HD de la machine.
Bien qu’en bas du tableau ci-dessus, la GeForce GTX 1060 offre tout de même trois fois plus de puissance que la GeForce GTX 960M. En outre, rappelons que cette version de la 1060 est analogue à celle des cartes graphiques pour PC de bureau, elle est – preuve à l’appui – au niveau d’une GeForce GTX 980 !
Ainsi, sur nos titres de tests, représentatifs des jeux actuels moyennement gourmands ou ayant besoin des mêmes ressources que certains autres plébiscités sur le circuit eSport PC, l’ensemble de la configuration affiche des scores compris entre 146 et 200 images par seconde en Full HD.
En revanche, dès que l’on commence à vouloir faire tourner des gros jeux comme Tom Clancy’s : The Division, en définition native, à des niveaux « Haut » ou « Ultra » avec quelques petits ajustements « maison », la carte doit fournir plus d’effort : 55 à 70 images par seconde sont ainsi relevées sur le logiciel de test intégré au jeu. Ce dernier reste fluide… et sacrément beau ! Pour récupérer plus d’images par seconde, il faut abaisser la définition de l’image et, par chance, l’écran l’accepte sans broncher, ni sans trop distordre l’image.
La nomenclature « VR » dans la référence de la machine indique que celle-ci répond aux critères minimums pour faire tourner des jeux et les apprécier au travers des lentilles des casques VR comme Oculus Rift ou HTC Vive. Néanmoins, faute de casque de réalité virtuelle sous la main, nous n’avons pas pu tester ce point précis.
Une ventilation qui ne sait pas toujours être discrète
Toutefois, avec autant de puissance contenue dans un espace aussi restreint, la température monte vite et occasionne ainsi une forte activité du système de refroidissement. Ainsi, de 32,9 dB lorsqu’on surfe sur Internet ou qu’on fait de la bureautique, les deux ventilateurs présents dans la machine poussent la chansonnette (stridente) jusqu’à atteindre 45,5 dB de façon continue. Dans les mêmes conditions, le mercure grimpe facilement sous la machine, jusqu’à 58°C. Jouer avec la machine sur les genoux se fait au risque et péril des cuisses de l’utilisateur !
Est-ce que machine de jeu ultra nomade rime avec PC autonome ? Non, pas vraiment dans le cas présent. Et ce, malgré la présence de la technologie NVIDIA Optimus qui permet d’accroître l’endurance de la batterie en mettant le contrôleur graphique du processeur à contribution quand aucun jeu n’est exécuté sur le GS43VR.
Dans les faits, cet ultraportable MSI tient presque 4 heures en lecture vidéo, écran à fond, Wi-Fi connecté ; en utilisation plus polyvalente (sans jeu), la batterie peine à tenir plus de 3 heures 30, soit le temps d’un Paris-Marseille en TGV.
GS43VR : l’évolution passe par le remplacement
Puces à l’air, on constate que le MSI GS43VR ne propose pas la possibilité d’ajouter de composants. Il faudra remplacer les existants pour faire évoluer la machine : troquer les 16 Go de DDR4 contre 32 Go (64 Go maximum gérés par le processeur) par exemple. Voire remplacer le disque dur contre un modèle SSD au format 2,5 pouces, afin de passer au “tout disque à mémoire flash” si seule la vitesse compte pour vous.
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