Jérôme Colombain n’est pas rentré les mains vides de Las Vegas. Dans ses bagages, il a pris soin de faire un petit peu de place pour un boitier Echo d’Amazon. Une fois branché au Wi-Fi de la maison, il était temps de découvrir toutes les fonctionnalités d’Alexa. Seule contrainte pour le moment : parler anglais car Amazon ne distribue pas encore son produit star en Europe (à part au Royaume-Uni et en Allemagne).
« Alexa, peux-tu passer l’aspirateur dans le salon à 10 h ce matin ? »
D’abord, Alexa peut donner toutes sortes d’informations pratiques, comme les prévisions météo, l’état du trafic, les titres de l’actualité, ou des informations encyclopédiques (ex : “Alexa, quelle est la hauteur de la Tour Eiffel ?”). Certes, elle s’emmêle un parfois peu les pinceaux dans l’actualité en annonçant, par exemple, que Manuel Valls est toujours Premier ministre…
Cela ne s’arrête pas là. Alexa peut également communiquer avec des services extérieurs. Par exemple, on peut commander un Uber ou lancer de la musique via Amazon Music ou associant son compte Spotify. Comme c’est un produit Amazon, il est également possible de commander vocalement des produits en ligne, en s’appuyant sur le compte de l’utilisateur. Aux Etats-Unis, le service est compatible avec des enseignes de livraison de pizzas et de toutes sortes de produits.
Enfin, Alexa permet d’interagir à la voix avec de très nombreux objets connectés (“Alexa, allume la lumière du salon“), grâce à de nombreuses “skills”, sorte d’applications proposées par des éditeurs tiers (le système est même interopérable avec le service cloud IFTTT). Ainsi, Alexa peut s’utiliser comme une véritable télécommande vocale pour la maison connectée. De nombreux périphériques. C’est le cas des lumières Philips Hue qui sont nativement reconnues et donc pilotable à la voix. Les bricoleurs trouveront également le moyen d’y raccorder leurs volets connectés ou leur chauffage. Alexa ne peut pas encore passer l’aspirateur, mais cela ne saurait tarder…
Des micros tellement bons que certains se méfient…
Très performants, les micros du boitier permettent d’interpeller Alexa même de loin. Et si elle s’emballe, un petit « Alexa stop » suffit à la faire taire… ça fait rêver !
Cependant, la présence de ce micro en veille permanente peut susciter des craintes. Alexa peut-elle nous espionner ? Aux Etats-unis, récemment, le système s’est retrouvé au coeur d’une affaire judiciaire lorsque le FBI a demandé l’aide d’Amazon pour tenter d’obtenir des enregistrements concernant un meurtre commis dans une maison équipée d’un système Echo. Mais Amazon assure qu’Alexa enregistre uniquement les instructions qui sont prononcées juste après les mots clés « Alexa », « Echo » ou « Amazon ». A noter qu’il est possible de couper manuellement le micro à l’aide d’un bouton situé sur l’appareil. Cependant, cette commande potentiellement “hackable” ne rassurera pas forcément les utilisateurs les plus inquiets…
Aucune date de sortie en France ni aucun prix n’ont encore été annoncés. Cependant, on peut penser que les tarifs seront à peu près équivalents aux versions américains, soit environ 150 euros pour Echo (le grand modèle avec enceinte) et 50 euros pour Echo Dot (petit modèle).
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.