Méconnaissable Microsoft ! En 2001, Steve Ballmer traitait Linux de « cancer ». En 2018, la firme de Redmond lance un nouvel OS… basé sur le fameux noyau libre.
A l’occasion de la conférence RSA, qui se tient jusqu’au 20 avril à San Francisco, Microsoft a dévoilé Azure Sphere, une solution complète pour objets connectés. Et espère demain en faire la plate-forme de référence pour des millions de produits animés par un microcontrôleur (MCU), ces puces de faible puissance qui animent routeurs, frigos connectés, jouets intelligents, ampoules, engins industriels… et on en passe.
Azure Sphere a pour ambition de répondre à l’épineux problème qui plombe l’internet des objets : la sécurité. Difficiles, voir impossibles à mettre à jour, d’innombrables objets connectés sont de vraies passoires. La solution de Microsoft ? Proposer des MCU « certifiés » Azure Sphere, sécurisés et connectés aux service cloud de Microsoft.
Mais pour faire tourner ces minuscules puces, exit Windows 10. Bienvenue à Azure Sphere OS, un système d’exploitation sécurisé, basé sur Linux et « complété par des technologies que nous avons conçues pour Windows » a indiqué Brad Smith, président de Microsoft, lors de la conférence, dans des propos rapportés par Paul Thurott. « C’est la première fois en 43 ans d’existence que nous annonçons que nous allons distribuer un noyau Linux customisé. C’est une étape importante pour nous et pour l’industrie » a-t-il poursuivi.
Premiers produits dès la fin 2018
Microsoft compte voir les premiers produits Azure Sphere dès la fin de l’année. Et a annoncé que la première puce répondant à ces nouvelles spécifications, signée Mediatek, allait entrer en production de masse.
Azure Sphere OS est un nouvel épisode marquant de cette récente love story entre Microsoft et le bébé de Linus Torvalds. Depuis l’arrivée de Satya Nadella aux manettes, Redmond a en effet complètement changé son fusil d’épaule : son service Azure fait déjà tourner d’innombrables VM Linux, Ubuntu est disponible sur le Microsoft Store, et Bash est disponible sous Windows. Une situation d’autant plus cocasse que Microsoft a parallèlement choisi d’en finir avec sa division Windows et de débarquer son patron Terry Myerson il y a quelques semaines.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.