Après quelques rumeurs, Asus a finalement présenté le Zenfone AR. Cette phablette de 5,7 pouces est compatible avec le casque de réalité virtuelle Daydream View de Google et avec Tango, la technologie de réalité augmentée également développée par le géant américain. A l’écran, cette dernière permet d’intégrer des éléments virtuels au monde réel. Contrairement au Phab 2 Pro de Lenovo – seul autre appareil Tango, le Zenfone AR est un vrai modèle haut de gamme.
Des applications limitées
Au programme : un écran 5,7 pouces Super Amoled QHD, un capteur photo 23 mégapixels et surtout le processeur Snapdragon 821 épaulé par 8 Go de mémoire vive – une première. Certes, il ne s’agit pas du Snapdragon 835 tout juste présenté par Qualcomm, mais le 821 reste toujours du processeur le plus puissant à l’heure actuelle. Face au Phab 2 Pro et à sa diagonale immense de 6,4 pouces, il se pourrait bien qu’Asus ambitionne réellement de vendre son smartphone.
Pour le moment, les applications Tango sont limitées. On a déjà aperçu quelques jeux et la possibilité d’aménager virtuellement son intérieur. Grâce à un partenariat avec le groupe Gap, le Zenfone AR permet de faire essayer un T-shirt à un mannequin virtuel au milieu de son salon. Sur scène, la démonstration s’est montrée convaincante. La comparaison entre deux tailles laissait apparaître des différences qui restaient assez subtiles pour nous aider à faire notre choix. Mais la réalité augmentée n’en est qu’à ses balbutiements.
Créer une vraie base d’utilisateurs
Pour imposer la réalité augmentée, le lancement d’un “vrai” smartphone – celui que ceux qui n’ont rien à faire de Tango pourraient aussi vouloir – paraît plus pertinent. Offrir un cadre matériel séduisant, c’est se donner les moyens d’élargir la base d’utilisateurs, donc d’attirer les meilleurs développeurs. Rares sont ceux qui rêvent d’un smartphone Tango aujourd’hui, mais nombreux sont ceux qui se diront “pourquoi pas” lorsqu’ils pourront télécharger une application séduisante.
Nous avons pu prendre le Zenfone AR en main. Autant tuer le suspense, il s’agissait surtout d’une coquille vide. Aucune application de réalité augmentée n’était disponible. Mais la coquille est agréable. L’appareil est léger, fin et loin d’être laid. Bien que très visible, le module photo n’accuse pas de protubérance importante.
Cette première impression est très superficielle. Elle permet cependant d’affirmer que le Zenfone AR est un smartphone que l’on pourrait vouloir s’offrir pour jouer, partir en vacances, gérer sa vie professionnelle ou prendre des photos. Si Asus parvient à maintenir un prix acceptable (que l’on établira arbitrairement autour des 700 euros), il pourrait être à l’origine de l’envol de Tango. Ou au moins de son éclosion.
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