Nous le savions depuis la fin juillet mais c’est maintenant officiel : le second ROG Phone d’Asus arrive (enfin) dans l’Hexagone. C’est en tout ce que le constructeur a annoncé à sa conférence de presse, en marge du salon IFA de Berlin.
Le nouveau smartphone haut de gamme dédié au jeu vidéo de la marque taïwanaise sera proposé en deux versions. La première – noire glossy – vendue 899 euros (512 Go de stockage) et la seconde, noire mate, 1199 euros (1 To de stockage). La version 512 devrait être disponible sur le store Asus au moment même où vous lirez ces lignes et, à partir de la mi-septembre dans quelques enseignes. Le monstre en 1 To sera lâché dans la nature en octobre et uniquement sur la boutique en ligne officielle d’Asus d’après nos dernières informations. De nouveaux accessoires optionnels accompagnent également ce lancement, mais nous attendons toujours leurs prix. Qui a dit que jouer sur mobile était bon marché ?
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Plus grand, plus fin, plus puissant
Asus met toutefois les petits plats dans les grands en proposant, on le rappelle, un appareil dont l’écran est plus grand (6,59 pouces contre 6 auparavant), dont la définition continue d’être du Full HD+ (2340 par 1080 pixels) mais qui est maintenant rafraîchi à 120 Hz (49 ms de latence après pression et 1 ms de temps de réponse annoncés)
Voir la fiche technique complète de l’Asus ROG Phone II sur 01net.com
L’appareil est aussi plus puissant (Snapdragon 855+, le nouveau processeur de Qualcomm, avec 12 Go de mémoire LPPDR4X à bord) et… plus discret. Certes, le logo ROG au dos de l’appareil peut toujours s’illuminer de multiples couleurs, mais rien ne vous oblige à activer ce sapin de Noël ! Soyons honnêtes, l’omniprésence du noir rend l’ensemble plus sobre. De plus, les deux enceintes stéréo réparties de part et d’autre de la dalle sont moins proéminentes. Discrétion encore avec non plus deux mais une seule grille, tout en finesse, de couleur cuivrée au dos de l’appareil.
Asus explique que comme la taille de l’appareil est en augmentation (le poids aussi 240 grammes contre 200), il y a plus de place pour le dispositif de refroidissement du Snapdragon 855+. En fait, les plaques de cuivre qui servent à dissiper la chaleur sont plus grandes et plus fines sans pour autant perdre en efficacité. Reste que, pour refroidir l’ensemble encore plus efficacement en session de jeu, Asus continue de fournir un petit ventilateur externe (sous forme de socle) qui s’alimente sur la batterie 6000 mAh du ROG Phone II. On n’est jamais trop prudent.
Nous avons eu l’occasion de manipuler un peu le ROG Phone II avant le salon IFA. En main, l’appareil fait moins massif que son prédécesseur, mais reste trop grand, selon nous. Mais c’est sans doute une question de point de vue et d’habitude.
En le posant sur différentes surfaces, nous nous sommes aperçus que la couche de verre Corning Gorilla Glass protégeant le dos de l’appareil avait tendance à le faire glisser. Un problème qui disparaîtra en l’insérant dans une housse de protection (fournie avec le terminal).
A première vue, l’écran AMOLED s’avère de très bonne qualité et un capteur d’empreinte est intégré sous la dalle. Nous réservons toutefois nos appréciations définitives et jugements techniques pour notre futur test.
Des gâchettes qui aiment maintenant qu’on les caresse
Mentionnons aussi qu’Asus a retravaillé ses « Air Triggers », les deux touches tactiles qui se trouvent sur le flanc droit de l’appareil et qui font office de gâchettes dans les jeux lorsque l’on tient le smartphone à l’horizontale. Toujours programmables, elles réagissent maintenant à la fois à la pression du doigt mais aussi à l’effleurement. Il est donc possible de tirer en appuyant sur celle de gauche par exemple et de recharger son arme en l’effleurant. Sur le papier, c’est ingénieux, reste à voir comment cette double fonctionnalité se comporte dans les jeux et, surtout, si c’est intuitif dans le feu de l’action.
Parmi les nouveautés logicielles, on mentionnera la présence d’une application qui regroupe maintenant à la fois le Panneau de surveillance des composants (comme sur le premier modèle) et toutes les options relatives aux profils des jeux (raccourcis des touches virtuelles, etc.).
Switch ou 3DS, heu pardon… Kunai ou TwinView Dock ?
Au rayon « accessoires », nous avons pu mettre la main sur les deux principales nouveautés, la manette Kunai et la version 2.0 du TwinView Dock. Pour rappel, l’éventail d’accessoires qui transformait le premier ROG Phone en console de jeu polymorphe nous avait profondément déçus.
La manette reprend les très bonnes idées de celles de la Switch, surtout d’un point de vue ergonomique. Le peu de temps que nous l’ayons eue en main, la Kunai nous a fait bonne impression.
L’ensemble des commandes situées au-dessus et en dessous (deux petites touches sur les corps des manettes) sont bien accessibles, la prise en main est confortable, relativement bien adaptée aux grandes mains, sans être toutefois la meilleure qui soit.
Comme sur l’une des manettes de la console de Nintendo, les deux extrémités de la Kunai d’Asus se désolidarisent de la base centrale. D’ailleurs, indiquons que celle-ci peut communiquer en Bluetooth ou en Wi-Fi avec le smartphone. Une fois les deux petites manettes séparées donc, on les prend en main et on peut venir les glisser de part et d’autre du ROG Phone II (en l’insérant préalablement dans un sabot spécial). Ou les utiliser comme on le ferait avec les JoyCon de la console de Nintendo, une dans chaque main.
Le TwinView Dock a été complètement repensé. Il est bien moins massif, il embrasserait presque les standards esthétiques en vogue, contrairement à son prédécesseur. La version 2 embarque un écran tactile, de même diagonale que celle du ROG Phone 2, ainsi qu’une batterie de 5000 mAh. Une fois l’appareil placé dans le dock et les manettes Kunai en position, on a presque l’impression d’avoir une console de jeu du futur sous Android. Mais à quel prix ? Et quelle sera l’autonomie de l’ensemble ? Des questions qui ne trouveront leur réponse que lors de nos tests.
Bien entendu, Asus vante l’exhaustivité et l’interactivité de son offre et incite les acquéreurs du smartphone à investir dans ce duo d’accessoires. De notre point de vue, une bonne manette sans-fil compatible Bluetooth fera tout aussi bien que la Kunai, que vous utilisiez ou non le TwinView Dock. Cependant, il faut reconnaître que, après quelques longues minutes passées en leur compagnie, cette génération d’accessoires se montre convaincante. C’est le jour et la nuit au niveau des finitions et de l’ergonomie. Il nous tarde de recevoir les modèles finaux !
A noter, le dock sorti l’année dernière (qui pouvait transformer le smartphone en simili PC de bureau) tout comme le dispositif sans fil WiGiG restent d’actualité et fonctionnent avec le ROG Phone 2.
Le ROG Phone II a fait un démarrage en trombe en Asie, avec 2 millions d’appareils précommandés en 24 heures cet été sur le site chinois JD.com. Toutefois étant donné les prix annoncés en Europe et la concurrence féroce, il y a peu de chances que le taïwanais en écoule autant sur le Vieux Continent.
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