« Les plus grands changements depuis le lancement de Mac OS X ». Voilà comment Craig Federighi, le responsable de l’ingénierie logicielle d’Apple, a présenté la mise à jour macOS Big Sur (du nom d’une partie du littoral californien). Apple passe d’ailleurs à macOS 11.0 après plusieurs années de macOS 10.x.
L’élément le plus visible est bien entendu l’évolution du design. Encore plus épuré, il ne montre que l’essentiel ; notamment dans les barres d’outils. Les icônes sont très minimalistes et les barres de recherche s’agrandissent seulement quand on les utilise, pour laisser plus de place dans l’interface le reste du temps.
On retrouve ces principes notamment dans le logiciel Photos pour lequel les transitions entre les différentes vues semblent plus fluides que jamais.
Le grand retour des Widgets
L’inspiration d’iOS — voire d’iPadOS — est également indubitable. En témoigne le nouveau centre de contrôle qui regroupe les fonctions essentielles du Mac. Même chose pour le centre de notifications qui reprend clairement le look de celui des appareils mobiles d’Apple.
L’autre grande surprise est le retour des widgets. Apparus sous Mac OS X Tiger, ils avaient commencé à disparaître à partir d’OS X Yosemite. Mais Apple a finalement décidé de les réintroduire dans macOS Big Sur où ils prendront place dans le centre notifications. Les développeurs tiers pourront également créer les leurs, en espérant que cela donne un nouveau souffle à cette fonction.
Catalyst, le système de portage préféré d’Apple
L’application Messages gagne, quant à elle, toutes les mêmes nouvelles fonctions que celles apparues sur iOS 14. Parmi elles, la réponse directe à certains messages, une recherche plus puissante, la navigation facilitée dans les médias échangées et les animojis. Même chose pour Plans, avec l’intégration des trajets à vélo, la vérification d’une porte d’embarquement dans un aéroport ou encore l’accessibilité facilitée à ses favoris.
Si les fonctions sont aussi proches entre les versions iOS et macOS des applications, ce n’est pas par hasard. Apple a utilisé son système Catalyst pour porter celles de la première vers la seconde. C’est également le cas avec Podcasts ou Musique. Les développeurs pourront profiter des nouvelles possibilités de Catalyst pour leurs propres applications. Ils auront plus de latitude pour les adapter à l’interface des ordinateurs, par exemple grâce à une intégration facilitée des raccourcis claviers.
Safari, centre de toutes les attentions
Enfin, Apple a consacré une large partie de la présentation de macOS Big Sur à mettre en avant la prochaine version de Safari. Tout comme le système d’exploitation, elle a été qualifiée de « plus grande mise à jour depuis sa création ».
Le navigateur d’Apple qui souffre de la concurrence de Chrome veut prendre sa revanche en proposant un temps d’affichage inférieur de 50 % à celui de Google. Autre argument : l’économie d’énergie qui serait mieux gérée par Safari que Chrome. Un menu dédié à la vie privée fait aussi son apparition. Il détaille le nombre de trackers de publicité bloqués et attribue un score à chaque site pour montrer ou non leur respect des données personnelles.
Un peu comme pour les Widgets, Apple veut offrir une nouvelle jeunesse aux extensions de Safari. Celles-ci pourront désormais être adaptées depuis n’importe quel autre navigateur pour faciliter le portage des développeurs. Une catégorie dédiée sera créée dans l’App Store pour les regrouper. Les données personnelles auxquelles elles ont accès ne pourront d’ailleurs pas leur être transmises.
Le système d’onglets est également revu, grâce à un aperçu de la page dans un pop-up lorsqu’on en survole un avec le pointeur de sa souris. La page d’accueil du navigateur pourra, quant à elle, être personnalisée avec n’importe quel fond d’écran et l’affichage ou non de certains favoris (signets, suggestions Siri, listes de lecture, etc.).
Surfant sur l’arrivée d’une application dédiée à la traduction sur iOS, Apple intégrera également cette fonction à Safari qui pourra ainsi traduire à la volée n’importe quelle page. C’est là encore une tentative de proposer une solution équivalente à celle de Chrome qui dispose d’un tel outil depuis des années.
Big Sur sera disponible à l’automne et sera de plus la première version de macOS qui permettra de faire tourner les nouveaux ordinateurs équipés de puces ARM d’Apple. Un autre immense chantier pour les développeurs qui devront jongler pendant deux ans entre une version Intel et une version ARM de leurs logiciels.
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