Si Amazon est le leader du marché mondial des enceintes vocales avec sa gamme Echo, son assistant virtuel Alexa n’est pas le plus performant du genre. Il lui manque effectivement encore quelques capacités dont est déjà pourvu Google Assistant. Mais Alexa va monter en gamme dans les semaines qui viennent avec une série de nouvelles fonctionnalités, comme l’a annoncé Ruhi Sarikaya, qui dirige le programme de machine learning Alexa Brain. Invité la conférence World Wide Web à Lyon cette semaine, il a dévoilé la feuille de route d’Amazon pour Alexa.
Une interaction plus naturelle avec Alexa
Alexa était déjà capable de comprendre une question contenant un pronom personnel faisant référence au sujet d’une phrase précédente. “Alexa, quel âge a Barack Obama ? Alexa où est-il né ?”. Première petite révolution pour l’assistant vocal, il ne sera plus nécessaire de commencer chaque question par “Alexa”. Vous pourrez ainsi l’interpeller d’un “Alexa, quel âge a Barack Obama ?”, et enchaîner directement avec “Où est-il né ?”. Un résultat obtenu grâce à des algorithmes de deep learning. Les utilisateurs des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’Allemagne sont concernés par ce changement qui va permettre d’interagir de manière moins fastidieuse avec l’assistant.
Autre ajout d’importance : la mémoire. Il s’agit de signaler à Alexa des informations pour qu’il les conserve et puisse les rappeler à une certaine date. Comme : “Alexa, souviens toi que l’anniversaire de Claudia est le 24 novembre”. Cette-fois, seuls les Etats-Unis sont concernés.
La mise en avant du contenu des partenaires
Les “skills”, ces applications de partenaires tiers qu’il fallait lancer avec une commande vocale, seront plus facilement accessibles. Si vous souhaitez faire une séance de méditation, il ne sera plus nécessaire de dire “Alexa, ouvre telle application”. Alexa lancera directement une application de méditation qu’il aura choisi parmi l’ensemble du catalogue Amazon. Ce qui réjouit Sarikaya, c’est qu’auparavant, l’utilisateur aurait du connaître préalablement le nom d’un service pour le réclamer. Désormais, c’est la machine qui lui soumet du contenu sans besoin de connaissances préalables. Ruhi Sarikaya donne l’exemple de la requête : “Comment puis-je enlever une tâche d’huile sur ma chemise ?”. Ce à quoi l’assistant vocal répond en ouvrant l’application du magnat de la lessive Procter et Gamble.
Plutôt inquiétant pour la neutralité du net. Car contrairement à un moteur de recherche sur lequel vous trouvez une pluralité de réponses, l’assistant vocal vous orientera vers un partenaire en particulier. On peut donc craindre que ce soient les acteurs les mieux installés sur le marché et en bons termes avec Amazon qui soient favorisés par Alexa. Mais c’est ce type d’interaction hyper fluide et sans obstacle que veut désormais privilégier le géant.
Sarikaya note enfin qu’il restera encore beaucoup à faire pour améliorer Alexa. “Nous avons encore de nombreux défis à relever, comme adapter ces nouvelles expériences dans d’autres langues et via différents appareils”, a-t-il cité. Il a aussi indiqué qu’il restait des défis technologiques à relever comme la gestion des dialogues, la génération de langage naturel ou encore la personnalisation. Rappelons qu’en France, on attend toujours la sortie prochaine de la gamme des enceintes intelligentes Echo.
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